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Martinique, un rayon de soleil

Résumé

Pour débuter son périple en Martinique, rien de mieux que de survoler l’île aux fleurs ! Raphaël monte à bord du biplace avec Sébastien, son pilote, qui lui décryptera les lieux survolés.
De retour sur terre, Raphaël retrouve Willem à Fort-de-France, capitale de la Martinique, sur le front de mer récemment réhabilité, également appelé « malécon foyalais », pour une découverte entre tradition et modernité.

Le malécon est redevenu le lieu de rendez-vous populaire de la capitale. Les Foyalais (habitants de Fort-de-France) s’y retrouvent pour flâner ou boire un verre. Derrière, on devine la Savane, grand parc arboré et poumon vert de la ville également réhabilité ces dernières années, et ses kiosques accueillant vendeurs en tout genre (souvenirs, glaces…). Leur promenade s’achève à l’hôtel L’Impératrice, fief de Willem pour y apprécier la vue imprenable depuis la terrasse du dernier étage.

Raphaël fait la connaissance de Frédérick, jeune voileux martiniquais qui l’attend pour lui faire découvrir le gommier. Ils s’avancent sur le ponton du bourg de Sainte-Luce, petit village typique de pêcheurs, puis déambulent sur le front de mer pour s’imprégner de l’ambiance qui y règne.
Au Marin, à quelques kilomètres de Sainte-Luce, Frédérick emmène Raphaël faire la connaissance de Boss, fabricant de gommiers. Il travaille actuellement sur la rénovation d’un gommier. C’est l’occasion de montrer à Raphaël les étapes de la construction de ces embarcations.

Ils se dirigent ensuite vers le lieu d’entraînement où les équipiers ont l’habitude de se rejoindre, sur la belle plage d’Anse Corps de Garde, et Frederick en profite pour lui raconter l’histoire du gommier.
Toute l’équipe se rejoint ensuite pour la mise à l’eau du gommier Freedom et la préparation de la voile. Raphaël embarque pour une découverte de la discipline avec ses treize coéquipiers. Les deux embarcations simulent une mini régate ; c’est l’occasion pour Raphaël de prendre conscience de la technicité qu’impose cette discipline.

Raphaël rejoint Luana à l’hippodrome de Carrère, au Lamentin, pour les préparatifs du premier prix de la saison, qui se tiendra le lendemain. Luana invite Raphaël à découvrir les coulisses de l’hippodrome.
Le lendemain matin, les lads sont présents depuis l’aube pour préparer les chevaux : douches, brossage, soins des pieds, nourriture, tout est bon pour les bichonner avant la course. Aux alentours de midi, les parieurs se pressent vers les guichets pour miser sur les meilleurs chevaux. Parier, c’est devenir le temps d’une course « propriétaire » du cheval sur lequel on mise. Raphael fait la rencontre de monsieur Daclinat, turfiste confirmé et fidèle ami de Luana. Il ne joue qu’à l’hippodrome, car il aime s’y réunir avec ses amis et apprécie particulièrement l’ambiance. Puis vient le moment de la pesée. Tout y passe : selles, tapis, sangles et jockeys ! Luana passe cette ultime épreuve avant de monter en selle. Raphaël s’installe dans la tribune avec monsieur Daclinat.

Raphaël arrive avec Prisca dans le bourg de Rivière-Pilote, petite bourgade populaire connue pour avoir été un haut lieu de la résistance à l’esclavage. Aujourd’hui, c’est jour de marché. Les fêtes de la Toussaint, si chères aux martiniquais, approchent. Les étals sont fleuris, chacun venant acheter des fleurs pour embellir les tombes de sa famille. Ce marché couvert propose toutes les saveurs locales.
Prisca emmène ensuite Raphaël dans les hauteurs de Rivière-Pilote, à l’habitation Mauny, distillerie toujours en activité. C’est ici, dans la Cabane à rhum, petite maison créole tout en bois, qu’elle a l’habitude de donner des cours de cuisine antillaise. Ils se lancent dans la préparation de féroce, préparation typique des apéritifs antillais revisité par Prisca, d’accras de morue et de souskay. Et pour accompagner ces mets, rien de mieux que le traditionnel ti-punch façon Prisca, également appelé « sec ».

Sainte-Anne est un village qui offre certaines des plus belles plages de l’île, mais depuis quelque temps c’est aussi une ville qui s’est tournée vers le tourisme durable et solidaire. C’est ici qu’Alex a installé son local « Natiyabel » (la nature est belle en créole), dans une ancienne case de pêcheurs, sur le front de mer.
Il partent pour une plongée à la découverte des tortues avec Mathilde, spécialiste de biologie marine, qui travaille souvent avec Alex. Ils embarquent à bord du Nati Dive, direction le rocher du Diamant, l’un des meilleurs spots de plongée de l’ile. Après le rappel des consignes de sécurité, Raphaël plonge et se retrouve immergé avec les barracudas, raies-manta et tortues marines.

Toujours en compagnie d’Alex, Raphaël arrive sur la presqu’île de la Caravelle en voiture. Ici, les paysages diffèrent radicalement de ceux du sud de l’île. Les plages de sable blanc ont laissé la place à une nature plus sauvage. Du haut du phare, la vue est époustouflante. Ils partent ensuite pour une randonnée à la découverte de la réserve naturelle protégée. Alex lui fait découvrir les recoins de la presqu’île, les petites criques sauvages et les falaises rongées par la mer. On se croirait dans le Finistère ! En chemin, ils découvrent la baie du Trésor, qui doit sa légende aux épaves des galions qui n’auraient pas résisté aux barrières de corail.
Sur le chemin du retour, ils marquent un arrêt au niveau de la mangrove, peu avant La Trinité, où ils font la connaissance de Boutou. C’est un parfait connaisseur des « fonds cérémaux » pour les avoir longtemps arpentés, lieux mystérieux très connus des martiniquais où l’on pratiquait le quimbois (sorcellerie antillaise). Boutou connaît toutes les légendes et rites ancestraux. Certains pratiquants y viennent toujours  pour se protéger, à condition de payer l’eau (jeter une pièce, laisser un bijou en or, etc.).

Laissant derrière lui la végétation sèche de la presqu’île, Raphaël est transporté dans un univers totalement différent. A seulement 18 kilomètres de La Trinité, la commune de Gros-Morne se différencie par sa nature luxuriante et son économie tournée essentiellement vers l’agriculture. Raphaël retrouve Renaud sur son exploitation. Il faut s’occuper de l’entretien du jardin (ignames, giraumon, manioc doux et autres produits locaux) selon la pratique traditionnelle du lasso tè (labourage au son du tambour). Il lui fait part de son projet agricole, à savoir allier le terroir et les traditions. Il se dit conscient des séquelles laissées par l’esclavage sur les Martiniquais et souhaite que chacun puisse arriver à produire et créer sur le sol martiniquais. Aujourd’hui, les parents de sa compagne, maîtres trempageurs, sont présents sur l’exploitation et réalisent ce repas typique du nord de la Martinique pour le déjeuner. La scène a lieu sous le lakou trankil : un carré en terre battue d’environ 70m², surmonté par une charpente naturelle en bambou, que Renaud a construit sur sa parcelle pour accueillir des soirées bèlè tous les vendredi soirs.

Après le déjeuner vient l’heure du damyé (équivalent caribéen de la capoeira, prenant ses origines dans la lutte sénégalaise). Renaud et ses amis se mettent à la préparation de la terre qui sera l’espace de danse. Les festivités commencent par une séance de damyé, où plusieurs danseurs s’affrontent, rythmés par les tambours. Ce moment leur permet de s’exprimer avec le corps et de se débarrasser de toutes les tensions accumulées dans la semaine. Les danseurs de bèlè, initiés, viennent ensuite remplacer les combattants. Renaud considère que la danse est pour lui un outil, une aide à l’existence. C’est un véritable moment de partage qui rassemble toutes les générations : les plus anciens ont la charge d’initier les plus jeunes. Renaud fait aujourd’hui partie de ce clan qui veut voir perdurer la tradition et préserver ce qui est en passe de disparaître. Raphaël découvre ainsi ce cœur martiniquais, qui bat à lakou trankil.

L’ÉQUIPE d’ÉCHAPPÉES BELLES MARTINIQUE


Animateur :
Raphaël DE CASABIANCA

Réalisateur : Damien POURAGEAUX

Ingénieur du son : Thierry MONGELLAZ

Assistant : Wilfried PERROUD

Assistante de rédaction : Anna NDIAYE