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Rio : un air de fête

Résumé

« Bom dia. Bem vindo ao Rio de Janeiro ! » A l’aéroport, Sophie se précipite vers la sortie pour ressentir le soleil brésilien sur sa peau. De l’aéroport jusqu’à l’hôtel, elle traverse la ville, et a un aperçu de l’effervescence qui l’attend : les amis qui bronzent sur la plage, les vendeurs de fruits exotiques qui crient, les touristes qui se bousculent…

Sophie est accueillie à la Casa da Gente une maison d’hôte, par Pauline. Sophie a rendez-vous avec Paola Simão, une Brésilienne magnifique, qui passe le plus clair de son temps sur les plages de Rio. Elles se sont données rendez-vous devant la Galeria River : un passage qui englobe une dizaine de surf shops. Sophie repère vite des sandales fluo. Prochain item sur la liste, et un vrai indispensable au brésil : le bikini. Le choix est infini. Mais les filles parviennent à choisir parmi l’arc-en-ciel de bikinis LE bikini qui les suivra pendant cette semaine de vacances.

Tout en haut de la colline Itacoatiara, Sophie et Paola, en tenue de sport, se félicitent de leur randonnée en profitant de la vue imprenable de Niterói, le Pain de sucre, et l’océan infini. Le trail continue, en descente pour se rapprocher de Niterói, cet arrondissement de Rio qui représente une sorte de paradis pour Paola. Championne de bodyboard, il est essentiel pour elle de garder la forme. Dans sa salle de sport préférée, les deux comparses continuent sur leur élan et participent à un court de stretching-pilates-yoga. Pour Paola, le physique est important, mais l’esprit aussi ; il faut avoir un équilibre et vraiment connaître son corps.

Après avoir récupéré le matériel chez Paola, un ami bodyboarder accueille Sophie et Paola sur la plage. Sans plus attendre, Paola saute dans l’eau et exécute les figures. Sophie l’admire en écoutant les conseils de son ami. « Il faut suivre les vagues, s’adapter à elles et pas l’inverse… » Rien de mieux pour récupérer de l’énergie qu’un fruit comme l’açaï. Il possède de nombreuses vertus pour le corps. Sur la plage, les vendeurs ambulants ne manquent pas. Un bon bol frais de ce super-fruit, et c’est reparti pour un tour dans l’eau.
Une caméra, un trépied, un réflecteur et des costumes colorés : c’est le matériel qu’on retrouve éparpillé chez Iris dans sa chambre dans la favela de Vidigal. Sophie l’accompagne pour un shooting. Premier arrêt, la maison d’un petit garçon qui participe au shoot, puis celle d’une petite fille. Une habitante du quartier ouvre ses portes. Depuis le toit de sa maison, la vue est imprenable sur les favelas Rocinha et Vidigal. Les enfants sont alors habillés de couleurs flashys, maquillés, et « accessoirisés ». Le contraste entre leur look et le bidonville dans le décor est flagrant.

Sophie et Iris invitent les enfants à manger une glace pour les récompenser de leur travail. Elles continuent leur découverte de la favela de Rocinha, en passant à côté de cascades de fils électriques et de façades multicolores. Les rythmes de musique brésilienne envahissent peu à peu la rue. Curieuse, Sophie va voir de quoi il s’agit. L’association Mundo da arte a été créée par Tio Lino ; elles assistent à un cours de capoeira avec les jeunes du quartier.

Chaque fin de semaine, plusieurs milliers de personnes assistent à des baile funk. Ces soirées changent souvent de lieu, mais sont principalement tenues dans une favela et attirent de nombreux jeunes de différentes classes sociales. Ce soir, c’est la soirée Baile da Favorita, organisée par Carol Sampaio, un promoteur connu pour ses soirées démesurées. Mais avant de partir pour la soirée, Sophie doit apprendre les pas de base du baile funk. Les bras passent par-dessus la tête, les mains se posent sur un genou, on exagère le déhanché, et là, on termine par le fameux booty shake. Tout le monde est prêt et surchargé d’énergie ; direction Rocinha pour le Baile da Favorita pour une nuit muito quente (très chaude).
La nuit fut courte mais le voyage de Sophie continue. Sur la route de 250 km qui sépare Rio de Paraty, on longe la côte, passant d’un décor paradisiaque à l’autre. Sophie trouve un petit coin pour s’arrêter et profiter du point de vue. Au bord de la route, quasi tout le long de la côte, des vendeurs ambulants exposent leurs production locale : des fruits exotiques, des légumes, des produits artisanaux. Sophie achète des citrons verts. Ca sera parfait pour accompagner la cachaça (l’alcool local qui sert à faire les fameux caipirinhas).

Sophie quitte la route principale et s’enfonce dans la jungle. Au bout du chemin, un petit restaurant se dessine, entouré de palmiers et de fleurs exotiques. Sophie rejoint Maria Isabel, qui l’attend dans la véranda. Elle lui fait découvrir les saveurs locales. Ici, au gîte d’Indaiatiba, on peut déguster des produits locaux revisités et sublimés. Valérie, la patronne, apporte un plat de ravioli de taioba (macabo : une feuille en forme d’oreille d’éléphant) et un ceviche de robalo (bar).

Les ruelles de Paraty transportent Sophie dans une autre époque, encore rythmée par les voitures à cheval dans les rues pavées et l’arrivée des voiliers à deux mâts au port. La ville vit aujourd’hui de l’art et de l’artisanat. Sophie se laisse guider par Maria Isabel, qui sait exactement où aller. Une petite boutique ne payant pas de mine, une petite cachacaria, une caverne d’Ali Baba de la cachaça, en quelque sorte.

Sophie est invitée chez Maria Isabel dans une maison au bord de l’eau, bordée de palmiers et de « champs » de canne a sucre, avec une piscine naturelle… Dans la petite distillerie de Maria Isabel, il y a une grande cuve, quelques branches pour le feu, pour obtenir des cannes de sucre le jus qui servira à la fermentation, sera distillé à 40 ° puis embouteillé. Maria Isabel produit environ 8 000 litres par an.
Au Brésil, on ne s’arrête jamais ! L’aventure se poursuit cette fois en hauteur… Sophie s’aventure dans la jungle de Barra de Tijuca, en direction de la plateforme de deltaplane où se rassemblent les férus de ce sport extrême. Guilherme, dit Gama, est là pour rassurer Sophie. Accro à l’adrénaline, il montre à Sophie les techniques à employer pour effectuer un vol parfait. La combinaison enfilée, c’est parti pour vingt minutes à couper le souffle. Sophie survole pour la deuxième fois Rio, mais cette fois-ci, c’est elle qui pilote.
Plusieurs quartiers de Rio s’animent en fin de journée et se transforment en piste de danse en plein air. Devant le bar Barzinho, dans un des quartiers tendance de Rio, Sophie découvre un lieu bondé aux allures de boudoir flashy. Elle découvre le quartier Lapa avec Fabio, le chef et fondateur de l’établissement. Fabio connaît bien son quartier et les meilleures soirées. La musique à fond, ils pénètrent dans une autre foule, celle des voitures et des bus. Rio ne s’arrête jamais, et les Cariocas non plus. Ils arrivent à destination, un énorme stade en dehors du centre-ville. Sophie, dubitative, suit Fabio. Elle s’attend à voir un match de foot, ou peut être un énorme concert… Il s’agit en fait d’un marché, ou plutôt d’une foire, avec plusieurs centaines de stands, tous représentant la région du nord-est du pays.

Fabio veut absolument que Sophie goûte aux spécialités du nord-est, comme la purée de manioc ou les crustacés. Il l’emmène en cuisine découvrir les coulisses de la foire. C’est en goûtant plusieurs petites bouchées de ce qui se mijote que Sophie voyage au nord du pays. Fabio explique à Sophie que la foire tourne en continu du matin au soir, du vendredi au dimanche. Ils décident de profiter de la belle musique d’un stand qui propose un concert de forró. Fabio et Sophie sirotent une caipirinha en se balançant tel un palmier dans le vent sur le son de l’accordéon et le zabumba (grand tambour plat).

Le vert et rose, couleurs fétiches de l’école l’école de samba Mangueira, tapissent les murs et s’étendent jusque sur les habits des habitants de cette maison. Sophie s’y conforme et troque son chapeau pour une casquette vert et rose. Comme tous les week-ends, les supporteurs de Mangueira se retrouvent dans l’énorme salle des fêtes pour répéter la chanson de l’école choisie pour la représenter au carnaval en mars 2014. Sophie tente d’imiter le pas de samba sur le batucada (battement) de l’école de percussion batteria Mangueira. Le son de la batucada continue et la fête se termine peu à peu. Mais sur la plage de Rio de Janeiro, il y a toujours du monde ! Quelques musiciens de la batteria Manguiera accompagnent Sophie en musique jusqu’à la plage. Le rythme ralentit et suit le va-et-vient des vagues de la mer.
Sophie retrouve Paola la body-boardeuse, Iris la photographe, Guilherme le planeur, Fabio le chef, Carol dubaile funk et le fan de Mangueira, pour trinquer avec un verre de cachaça de Maria Izabel. Rio, c’est la fête, la plage, la musique, mais c’est aussi ça : le partage, la bonne humeur, et des rencontres incroyables. Sophie remercie chacun d’entre eux et conclut son voyage.

L’équipe d’échappées Belles Rio


Animatrice :
Sophie JOVILLARD

Réalisateur : Fred MIANNE

Ingénieur du son : Régis MULLER

JRI : Yann STREFF

Assistants : Jonathan MARTIN
                      Greg COOK

Assistante de rédaction : Fanny OLHATS