Résumé
Kéraban est le Saint patron de tous les voyageurs, nomades et vagabonds qui se sont un jour trouvés stoppés dans leur élan par le tracé scélérat d’une frontière fermée.
Devant une démarcation impossible à franchir, la seule solution, inventée par Kéraban est de revenir sur ses pas, contourner l’obstacle, opposer la délicatesse de la patience à la brutalité de l’administration, et atteindre à force d’opiniâtreté l’autre côté de la ligne interdite.
Nicolas Millet et Sylvain Tesson retracent le parcours de Kéraban en plein hiver d’une rive à l’autre du Bosphore le long de la Mer noire.
En un nombre réduit de kilomètres, le tour de la Mer noire permet de passer en revue un florilège des paysages européens : littoraux touristiques de Bulgarie, delta fluviaux du Danube roumain, côtes calcaires de la Crimée, flancs montagneux du Caucase, plages de galets gris de Géorgie, forêts alpestres de la chaîne pontique, grèves bétonnées du nord de la Turquie. L’itinéraire traverse quelques hauts lieux urbains.
Sotchi où se préparent les jeux olympiques d’hiver russe, la nouvelle capitale de la branchitude russe; Odessa et les souvenirs de la mutinerie du cuirassé Potemkine ; Batoumi où vécut Joseph Djougachvili mieux connu sous le nom de Staline ; Sukkhumi l’Abkhaze qui porte encore sur ses façades les stigmates de la guerre menée par l’agresseur géorgien ; Yalta où les villas de style méditerranéen s’élèvent par-dessus les palmes ; Constanza, riante cité industrielle et portuaire roumaine ; Istanbul, la ville miroir dont le Bosphore serait la tranche.