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Burkina Faso, pays des hommes intègres

Résumé

Bienvenue à Ouagadougou, bruyante du Burkina, où tout le monde se déplace en mobylette ou en scooter. Sophie est à l’arrière de sa bécane avec Issa.

Comme on dit ici, « il a Ouaga dans sa poche », autant dire qu’il connaît tout le monde et les moindres recoins de la capitale. La visite commence par le palais du Mogho Naaba, où depuis 3 siècles, tous les vendredis matin à 7h30, se déroule le faux départ du Mogho Naba, l’empereur du Burkina.

Leur itinéraire s’achève sur la place des cinéastes, véritable symbole pour les cinéastes africains depuis la création du festival, le FESPACO. Issa rappelle l’importance de ce festival pour les Burkinabés depuis sa création en 1969, Ouagadougou étant considéré aujourd’hui comme la capitale africaine du 7e art.

Le lendemain, Issa propose à Sophie de se rendre à Gnongsin (nord de Ouaga), le quartier des bronziers est un des plus anciens quartiers de la ville, pour rencontrer Baba Dermé, issu de la plus grande famille d’artisans bronziers, «les Dermé ».

Baba leur fait découvrir son atelier, jouxtant sa maison, qui accueille une dizaine d’artisans. Les Dermé, comme la majorité des bronziers burkinabés pratiquent la méthode du moulage à la cire perdue. Ca et là on fabrique un moule, on modèle une statuette, puis on la coule. Baba leur explique les différentes étapes de fabrication d’une pièce.

Issa et Sophie sont dans le quartier de Goughin. C’est le nouveau coin culturel de Ouaga ! Issa présente à Sophie son ami, qui s’appelle également Issa Ouedraogo, scénographe. Il lui explique, qu’au Burkina, ce métier était encore inconnu il y a quelques années mais qui gagne peu à peu ses galons de notoriété grâce à des collaborations sur d’importants événements tels le FESPACO ou « Rendez-vous chez Nous ».

Issa lui propose d’assister à la pièce jouée en ce moment au CITO. « Yamgouba : roi du Kipirsi », l’histoire d’un jeune prince vivant dans un palais et souhaitant découvrir la vie et le monde extérieur.

Sophie est en route vers le pays gourounsi à 2h30 de la capitale. Robert, président du conseil villageois de développement l’accueille. Il l’emmène ensuite rendre visite au chef de terre âgé de plus de 80 ans, visite incontournable pour tout nouvel arrivant.

Sur le chemin, ils achètent à de jeunes marchandes du marché une calebasse remplie de noix de cola, cadeau de circonstance destiné au chef. Celui-ci leur remettra en échange un poulet, cadeau de « bonne arrivée ». Une fois les présentations faites, on partage bien évidemment le dolo, la bière de mil fabriquée par les villageois, et le zom koom (eau de farine), symboles d’hospitalité et de partage.

Robert entraîne ensuite Sophie à la découverte du village : ici, chaque quartier représente des familles de métiers, elles-mêmes organisées en concessions. Cohabitent ainsi des musiciens, des commerçants, des bouchers. Les touristes ont eux aussi leur propre concession, avec un confort similaire à celui de ses habitants : douche au seau, éclairage à la lampe à pétrole !

Robert lui explique l’histoire et le concept de TDS (Tourisme Développement Solidaire) dont il est le responsable local depuis 2000. Grâce au tourisme solidaire, ils ont pu construire de nouvelles infrastructures pour le village : une maternité, un dispensaire, des écoles et des logements pour les instituteurs n’étant pas originaires de Doudou, des forages pour accéder à  l’eau potable et bien d’autres projets encore.

Sophie poursuit sa visite avec Robert à la découverte des spécificités de Doudou. Comme tous les voyageurs résidants à Doudou, Sophie est invitée à participer aux activités du village pour une immersion totale et pour appréhender les savoir-faire locaux.

Les femmes se mettent à la préparation du dîner, un moment particulier et émouvant où l’entraide et la solidarité se mêlent au sein de la communauté féminine.

Sophie est maintenant à bord d’un taxi à la découverte de Bobo. Ismaël, le chauffeur, s’est auto proclamé « Taxi conteur » (en référence aux taxis au compteur). Il profite de ses courses en taxi pour parler des contes traditionnels à ses clients et pour transmettre cette tradition orale.

Arrivées à la boutique, Amandine lui fait le tour du propriétaire. On trouve ici des huiles, des céréales, des fruits séchés, des « alicaments » et des cosmétiques du Burkina, du Ghana mais aussi du Niger. Dans l’arrière-cour, elles en profitent pour tester quelques spécialités de la région : chenilles séchées, soumbala et galettes au beurre de karité, accompagnés d’un jus de fruits frais.

Amandine lui explique son engagement pour soutenir les producteurs locaux et changer les mentalités auprès de ses clients ; à savoir délaisser les produits industrialisés chinois fortement consommés au profit de produits burkinabé et de qualité.

Solo et Sophie sont en chemin vers Tengréla et font connaissance. Sur la route, ils longent de nombreux champs de canne à sucre, très présents dans la région. Solo, qui a travaillé pendant longtemps dans ce secteur, en parallèle de son métier de guide, lui commente cette activité particulièrement dure.

Au milieu du campement trône un manguier planté par les grands-parents de Solo, et où il s’était juré de revenir un jour. C’est autour de celui-ci que Solo a construit de ses propres mains les cases rondes d’argile, il y a maintenant 17 ans. Sophie et Solo partent à la découverte des environs. Le long du lac, Solo lui raconte ses débuts en tant que pêcheur, quand tout petit déjà son père l’initiait à la pêche.

Ils retournent vers le campement, car nous sommes lundi, et aujourd’hui, comme chaque semaine Solo distribue des galettes frites, à base de farine de mil, à tous les enfants du village. C’est sa manière de partager une partie de ses recettes avec ses « arrières enfants » comme il aime le dire, mais aussi de se protéger du mauvais œil ! Sophie participe activement à la distribution.

La journée se poursuit au campement de Tengréla. Pas question de repartir sans avoir rencontré la troupe de Solo : « Farafina et les étoiles d’Afrique ». Farafina signifiant « le pays des hommes noirs » et étoile faisant référence à tous les membres de la troupe.

Ils sont d’ailleurs en train de répéter, c’est l’occasion de rencontrer les fameuses trembleuses de Tengréla et les amis musiciens de Solo. Tout le monde se mêle au joyeux tumulte. Les enfants, apprentis musiciens et trembleuses sont présents et ne manquent pas de se faire remarquer. La journée s’achève dans la bonne humeur au rythme des balafons. La nuit tombe….

Le lendemain matin, Sophie rejoint Solo sur les coups de 5h pour cette rencontre tant attendue sur le lac de Tengréla. Pas le temps de petit-déjeuner sous peine de manquer les grands mammifères. Ils embarquent tous deux dans la pirogue et se déplacent sans bruit sur le lac paisible. L’ambiance est particulièrement apaisante, le soleil pointe à l’horizon et Sophie se laisse immerger par le calme et la nature qui l’entourent. À quelques mètres de là, ils aperçoivent enfin un couple d’hippopotames qui se réveillent tranquillement….

L’équipe d’échappées Belles Burkina Faso


Animatrice :
Sophie JOVILLARD

Réalisateur : Vincent CHAFFARD

Ingénieur du son : Baptiste CHARVET

JRI : Maxime SOUVILLE

Assistants : Killian MOURCOU
                      Wilfried PERROUD

Assistante de rédaction : Anna NDIAYE