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Inde : le Kerala

Résumé

A Thiruvananthapuram, la cité du serpent sacré, Raphaël se lance dans la foule et l’agitation de la capitale. On ressent l’ambiance du Kerala avec l’architecture typique (immeuble en forme de pagode, les toits en tuiles rouge…). Raphaël se rend au Gopuram, la porte d’entrée de 30 m, vestige du ‘East Fort’ et de la vieille ville. Il a rendez-vous avec Uma qui connaît la ville et sait circuler facilement avec ses chauffeurs de rickshaw.

Premier arrêt : le Chalai Market ou Bazaar. Parmi les étalages multicolores, Uma montre à Raphaël les différentes spécialités. Ils achètent un fruit exotique à déguster sur place comme les Gooseberry…On trouve de tout (fleurs, fruits, or, argent, outils, peintures…). Comme dirait Uma « Ici on peut tout acheter et tout vendre sauf ses propres parents. »

A Trivandrum, le site le plus connu est le Temple Sri Padmanabhasway. Seuls les Hindus peuvent y accéder mais Raphaël et Uma admirent sa façade recouverte de 365 piliers sculptés. Uma explique qu’en 2012, un trésor de la valeur de 14 milliards d’euros a été découvert sous forme de pierres précieuses, colliers, pièces d’or…

Uma invite Raphaël à se retirer du brouhaha constant du centre-ville. Il n’est peut-être pas admis au Temple Sri Padmanabhasway, mais il a une tout autre invitation bien plus prestigieuse : la rencontre avec la princesse de Travancore et le maharaja Rama Varma dans le Puthen Malika Palace (Palais du cheval).

Au milieu de la cour se déroule un concert de musique Swati Tirunal. La fête est organisée par la famille royale, et est ouverte au public. Le maharaja Rama Varma, musicologue et musicien joue en hommage à Swathi Thirunal, roi et musicien. La cour décorée de lampe d’huile est l’endroit idéal pour profiter de cette musique si caractéristique de l’Inde (sitar, percussions, etc).

Raphaël poursuit son voyage par une étape spirituelle. C’est ici dans la ville paisible de Varkala, située en hauteur et surplombant une plage magnifique, que Raphaël doit s’initier a la méditation, la prière, et la philosophie indiennes. Il arrive à l’ashram Sivagiri Mutt, un site de pèlerinage réputé… En cette saison on peut y croiser des hommes vêtus de noir qui font le pèlerinage vers Sabarimala pour honorer Ayyappa.

Il entre dans l’Ashram, tandis qu’il est l’heure de la méditation. Raphaël s’installe tranquillement et observe le Swami Sukshmananda ainsi que ses apprentis. Après la prière, le Swami et Raphaël font connaissance. Grâce à son anglais impeccable, il explique un peut le but de cet Ashram, et leur devise : qu’il n’y a pas de religion ni de caste, juste un amour commun et partagé : « One Caste, One religion, One God ». Telle était la devise du Guru Sree Narayana, un saint hindou, leader d’une réforme contre les castes et pour la liberté spirituelle et l’égalité sociale.

Le swami emmène Raphaël voir ce qui se passe au quotidien dans un Ashram : les rituels, la cuisine, l’accueil, le yoga, l’hospitalité…  Ils traversent ensemble le jardin et prennent le temps de ressentir la paix qui règne dans ce lieu sacré. La journée se termine par une méditation ; le swami prend le temps de donner quelques astuces à Raphaël pour tirer le maximum d’inspiration lors de son voyage.

A Negungolam, non loin de Kollam, Raphaël entre dans la partie la plus au sud des Backwaters, un vaste réseau de lagunes, de lacs d’eau saumâtre, et de rivières reliés entre eux par des canaux. Il existerait entre 900 et 1200 km de canaux qui suivent le littoral.

C’est en pirogue, manœuvrée par le batelier Vimalan et son fils, que Raphaël et Sarva découvrent les Backwaters. Ils embarquent dans ces longs bateaux traditionnels et se laissent emporter par le courant tranquille des canaux. Sarva Atma propose ses connaissances en plantes pour montrer à Raphaël la diversité de la flore qui abonde dans cet écosystème précieux et fragile.

Le plus impressionnant, ce sont les structures flottantes qui se sont adaptées à cette vie sur l’eau comme les fameux Houseboats. Raphaël et Sarva Atma en croisent un et demandent s’ils peuvent monter à bord : une architecture typique, une structure en bois, un salon couvert et tout le nécessaire pour naviguer en tout confort…

Les hommes rentrent en pirogue chez Vimalan et son fils pour partager un repas en famille avec les épices qu’on a pu découvrir sur l’eau. Chaque famille a sa propre recette de Massalla – qui signifie mélange. Dans ce cas on parle d’un mélange d’épices.

Le repas typique est servi sur une grande feuille de bananier, en plusieurs petits tas, et se mange bien évidemment avec les mains. Il y a une technique pour ne pas s’en mettre de partout ! Raphaël déguste le délicieux repas aux mille épices, et les remercie pour cette initiation gastronomique avant de reprendre la route vers le Homestay de Sarva…

Raphaël arrive à Nedungolam. C’est ici que réside la famille Mithra. Sarva Atma, sa femme Sumi, et leur fils Anand ouvrent la porte de leur Homestay pour accueillir Raphaël sur plusieurs jours, afin de lui faire découvrir la vie autour des Backwaters.

Aussitôt les valises déballées, Raphaël et Sarva se rendent en ville. Les deux hommes traversent la ville avec ses petites maisons et ses commerces multicolores. Ils frappent à la porte d’une humble demeure. Il s’agit de la maison et l’atelier où réside et travaille la couturière et sa famille. Une cérémonie est prévue dans deux jours et Sarva propose donc à Raphaël de se faire faire une tenue typique sur mesure.

Raphaël et la couturière discutent pendant qu’elle prend ses mensurations. Elle va lui faire un dhoti ou un lungi, deux tenues qui se portent au quotidien mais qui sont aussi appropriées pour entrer dans les temples. Pendant que la femme termine de coudre sa tenue, Raphaël discute avec le mari (qui est aveugle). Il raconte sa vie sur les Backwaters ainsi que son implication dans l’association de Sarva Atma.

Sarva Atma est masseur ayurvédique. Avec des médecins et des masseurs, il adapte ses massages pour offrir de la médecine ayurvédique à ses visiteurs. Sarva montre à Raphaël les différentes plantes médicinales qu’il cultive sur sa propriété. Beaucoup de ces plantes poussent à l’état sauvage et se trouvent facilement. Sarva Atma fabrique lui-même son huile de massage avec les plantes qui proviennent de son jardin.

Raphaël rencontre le docteur ayurvédique du centre. Il commence son diagnostic en observant ses poignets, sa langue, son visage, ses yeux, et ses ongles. Il lui prescrit un régime alimentaire précis ainsi qu’une série de nettoyage et massages. Raphaël commence sa cure par une séance de massage.

Allongé sur un lit de bois appelé le thoni, Raphaël se fait enduire le corps d’huile à base de plantes et se fait masser. Ces massages sont prescrits pour tonifier le corps, résister aux maladies et redonner de l’énergie à l’esprit.

Entièrement reposé et revigoré, Raphaël enfile sa nouvelle tenue et se rend au temple Subramanya accompagné de Sarva Atma. A l’occasion de la Pudja, des habitants du village allument des lampes à huile de coco et défilent autour du temple. Il porte sa nouvelle tenue, et est entouré des femmes du village. Elles entraînent Raphaël dans la procession jusqu’à l’intérieur du temple.

La route continue, et les paysages défilent. C’est de Negudgolam à Cochin, en passant par Alleppey qu’on quitte la verdure des backwaters pour arriver dans un cadre plus urbain. On y croise des pèlerins vêtus de noir qui continuent leur pèlerinage vers Sabrimala.

La ville de Kochi, en forme de péninsule, s’entoure d’eau et de plusieurs îles. Les ferrys font des allers-retours entre Fort Cochin – Ernakulam – et les îles environnantes. C’est sur la plage que Resmi attend Raphaël pour l’emmener voir les fameux filets de pêche chinois. Ils arrivent juste à temps.

Raphaël demande s’il peut s’essayer ; l’énorme filet en forme d’araignée géante tombe à l’eau. La pêche de ce jour sera vendue sur le bord de mer lors des enchères de poisson. Après cet effort, Resmi offre une noix de coco tendre à Raphaël, et ils se baladent sur la Marina Drive, la rue préférée de Resmi.

Resmi et Raphaël passent devant l’église de St Francis Church avec son architecture européenne et son travail de bois sculpté datant du XVIe siècle, en passant par des grandes maisons à l’architecture traditionnelle indienne en traversant Mattancherry. Le quartier aux influences hollandaises se transforme peu à peu en Jew Town, le quartier juif connu pour ses marchands d’épices.

A côté de la première synagogue d’Inde (Pardesi Synagogue) et d’autres structures, les marchands aux noms caractéristiquement hébreux étalent des épices provenant des cultures de Munnar et d’ailleurs. Les commerçants et les clients marchandent pour le meilleur prix, et Raphaël se prête lui aussi au jeu. Les choix sont infinis et tout se négocie ! Raphaël repart avec un petit paquet d’épices locales.

Tous ces parfums lui ont ouvert l’appétit ; Resmi propose de s’asseoir à une terrasse d’un café traditionnel pour y déguster la spécialité : le thé. Raphaël commande un thé au gingembre.

La découverte de Kochi continue, Raphaël est toujours accompagné de Resmi. Elle lui explique qu’en Inde il y a beaucoup de traditions, de danse, de formes de spectacles vivants, mais il est indispensable de voir un spectacle de Kathakali : une danse théâtrale avec des acteurs au maquillage très élaboré.

Il y a plusieurs centres de culture qui font encore des représentations de Kathakali, aujourd’hui écourtées pour s’adapter aux touristes, qui durent environ 1 heure. Le maquillage reste toujours aussi impressionnant et demande un travail de 3-4 heures. Resmi et Raphaël sont attendus au Greenix Village par le Kathakali master Shri. Kalavedi Murali. Cela fait longtemps qu’il fait des représentations de Kathakali chez Greenix. Il existe 3 genres de maquillage : divin, démoniaque, et mondain. Le vert si connu représente par exemple les dieux ou les héros.

Après le maquillage, place au spectacle. Aujourd’hui le master Shri. Kalavedi Murali met en scène l’histoire de Kiratham tirée de Mahabharatham. Raphaël et Resmi prennent place dans la salle et admirent ce festival de couleurs et de sons. Le rythme des tambours accompagne chaque geste des acteurs. Les cymbales et le gong résonnent et envahissent la pièce.

Aujourd’hui c’est jour de grande fête ! il s’agit du festival Ayyappa au Temple Sastha Tripunithura. Depuis 8 heures, des hommes décorent les 5 éléphants qui vont parader en ville devant des centaines de pèlerins de passage à Ernakulam au cours de leur grand pèlerinage vers Sabrimala.

La ville est noire de monde, et Raphaël et Resmi s’enfoncent dans la foule pour apercevoir ces éléphants colorés. Le temple est uniquement accessible par les hommes pratiquants. Peu de femmes sont présentes. Une procession est prévue de 9h à 13h avec un défilé de percussionnistes.

L’animation se calme vers 13h pour nourrir les éléphants. Raphaël se rapproche de ces grandes bêtes impressionnantes et échange quelques mots avec les hommes qui s’en occupent. L’éléphant est un animal sacré et fortement respecté en Inde, Raphaël admire ces animaux et le travail détaillé et artistique de leur maquillage.

Les processions reprennent encore tout le reste de l’après-midi jusqu’au coucher du soleil. De plus en plus de monde se rassemble près du temple, et Resmi trouve pour Raphaël une bonne place pour admirer le grand feu d’artifice qui vient finir cette grande journée. Les festivités continuent jusqu’à tard dans la nuit, et Raphaël et Resmi partagent leurs impressions devant ce spectacle !

L’équipe d’échappées Belles Kerala


Animateur :
Raphaël DE CASABIANCA

Réalisateur : Laurent LICHTENSZTAJN

Ingénieur du son : Cécile FOUCHER

JRI : Jean-Marc CHAUVET

Assistants : Patrick LEFRERE
                      Julien ROUSSEL

Assistante de rédaction : Fanny OLHATS