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Marseille, la Méditerranée

Résumé

Jérôme est en mer, sur une barque marseillaise traditionnelle, accompagné de Michel Lamberti, le président de l’Union nautique marseillaise. Lorsque l’on arrive par la mer, toute la ville s’offre à nos yeux : l’archipel du Frioul et le château d’If, puis la rade de Marseille à partir de la pointe rouge et la corniche.

Michel veut absolument montrer à Jérôme ces endroits phares du vieux port et de la Canebière. Devant eux, la Canebière, une rue commerçante, qui grouille de groupes de jeunes et de touristes. Ils s’arrêtent au Palais de la Bourse, un monument incontournable pour son trompe-l’œil, réalisé par Pierre Delavie. Jérôme aussi se fait avoir et ne sait plus si la visite se continue tout droit ou a travers la façade de la Bourse ! Une autre curiosité de la ville se trouve au croisement de la Grand’rue et de la rue Bonneterie : un vieil hôtel particulier semble flotter parmi les immeubles modernes.

Le quartier du Panier à Marseille est souvent comparé à Montmartre à Paris. Pour Michel, ce quartier représente le « vrai Marseille », un lieu unique de résistance. Jérôme et Michel passent devant l’église des Accoules et entrent dans ce quartier par la montée des Accoules. Laissant le port derrière eux, le bruit des voitures disparaît, et le chant des oiseaux et le doux son des fontaines se révèlent.

Au numéro 20 de la montée des Accoules, une façade recouverte de portraits représentant les visages du Panier nous invite à découvrir ce qui se cache à l’intérieur. La Grotte des Accoules – un cabaret à l’ambiance suggestive, rouge et noir, lumière feutrée – est le QG du groupe de jazz Accoules Sax. Alain Huet, le big band boss, répète avec une chanteuse berbère accompagnée d’une guitare. Alain prend le temps de partager son amour du Panier avec Jérôme. « Le Panier n’est pas à vendre, c’est une lieu de refuge pour tous les peuples depuis la fondation de Marseille… »

Tous les matins à Marseille, a partir de 7h, le vieux port se transforme en marché aux poissons. Les stands modestes, tenus par les pêcheurs marseillais s’alignent devant les rangées de pointus. Chaque pêcheur propose des poissons frais humblement posés dans des grands bacs bleus, sans détourner l’attention de la qualité brute du produit. Fred Rossi tient son stand sur le port. Il montre à Jérôme une cagette qu’il a mise de côté, cachée du regard des passants.

Cette commande « privée » est destinée à Guillaume Sourrieu, chef du restaurant l’Epuisette, au Vallon des Auffes. Guillaume et Fred forment un duo de choc pour toujours proposer les meilleurs produits – le poisson va directement de la mer à l’assiette sans passer par des intermédiaires. Fred confie cette cagette au contenu précieux à Jérôme.

Arrivé au Vallon, Guillaume attend Jérôme à l’entrée de son restaurant. Il guide Jérôme jusqu’aux cuisines et discutent du plat à concocter… Une bonne bouillabaisse classique ? ou une version revisitée ? La salle se remplit et les plats gastronomiques défilent en cuisine… Jérôme s’installe dans la salle avec Guillaume, à une table qui donne sur la mer et dégustent la bouillabaisse ensemble.

Les quartiers nord de Marseille sont souvent définis comme dangereux ou mal fréquentés, malheureusement tachés par des faits divers. La coopérative Hôtel du Nord essaie de changer cette image. Julie DeMuer, habitante du quartier depuis longtemps, attend Jérôme dans le noyau villageois de St-Antoine (quartier d’où proviennent Soprano et Psy4 de la Rime) pour lui offrir une visite de ce qu’elle considère être une des plus belles parties de Marseille.

Toujours dans les quartiers nord, Julie et Jérôme poursuivent la visite en suivant le tracé d’une des balades habituellement organisées par la coopérative, qui d’ailleurs recoupe le chemin du GR 2013. Ce tracé longe le bassin de Séon, de Grand Littoral jusqu’à la cité Consolat. La visite les mène jusqu’à une des trois dernières savonneries du véritable savon de Marseille. A cette savonnerie, Le Fer de cheval, Michel Bianconi, savonnier depuis 30 ans, fait découvrir son métier à Jérôme.

Le parfum du savon de Marseille suit Jérôme et Julie qui continuent leur visite des quartiers nord. La coopérative met en place un réseau d’hébergement proposé par plusieurs habitants des 15e et 16e arrondissements. Agnès Maillard et son ami, apiculteurs urbains, font « chambre d’hôtes » dans le quartier. La conversation tourne surtout autour du thème de la réalité du quartier et des luttes récurrentes pour préserver ce lieu incomparable.

Silence… moteur… action ! La série Plus belle la vie est en plein tournage. Cette série, qui dépeint le quotidien tumultueux des Marseillais, est en fait tournée en studio dans un lieu nommé La Friche, qui est situé dans le quartier de la Belle de Mai. Jérôme est accompagné de Serge Pizzo, président du Comité d’intérêt du quartier. Serge connaît bien La Friche et certains figurants qui participent à la série Plus belle la vie. Elle a eu un impact sur l’emploi local et a dynamisé tout le secteur audiovisuel de la ville. Les deux hommes quittent les fausses façades de La Friche pour découvrir la vraie vie de quartier à Marseille, qui est parfaitement résumée par le quartier de la Belle de Mai.

Le quartier est en fête ! Serge emmène Jérôme sur une place sans nom officiel, souvent appelée la place de la Belle Etoile, pour voir le genre d’activités qui se déroulent pendant ces trois jours de festivités. Le son monte. Il est l’heure de l’apéro animé par le groupe de percussion féminin,  Bim Bam Boum. La Belle Fête de mai est officiellement ouverte !

Un étalage de kayaks multicolores décore la petite plage de Callelongue, petit port entouré d’un hameau calme. Jérémie Metger, moniteur de kayak, prépare l’équipement pour la sortie en mer. Devant eux, l’archipel de Riou, plus particulièrement l’île Maire.

Ils font le tour de l’île et tombent sur deux pitons rocheux : les pharillons, un must de la plongée marseillaise. A l’abri du mistral, un club de plongée, le GRASM, profite de ce lieu magique. Parmi eux, une surprise pour Jérôme. Une jeune femme  qu’il connaît bien et qui lui a réservé une plongée dans un de ses spots préférés. A quelques mètres de profondeur à peine, Jérôme peut voir la faune qui prolifère dans cet endroit : poulpes, castagnoles (petits poissons noirs)… Ils descendent encore quelques mètres et découvrent une épave quasiment entière sous leurs pieds, quelle surprise ! Il s’agit du Liban, un paquebot construit en 1882 qui a coulé suite à la collision en 1903 avec un autre navire.

Jérôme, Jérémie et l’invitée surprise se rapprochent de l’île de Riou. On ne distingue plus la côte de Marseille… Les falaises blanches de 250 m de haut forment une façade maritime impressionnante. Les kayakistes se rapprochent du bord de l’île pour s’amarrer et Jérôme remarque des sortes de trottoir d’algues le long des falaises. Ce sont des posidonies – cette plante aquatique, une espèce protégée, n’a rien d’une algue ! Il faut faire attention de pas la toucher car elle est très fragile et surtout elle sert comme référence aux chercheurs pour noter les différentes marées et le niveau de pollution dans l’eau.

Le duo retrouve Alain Mante, conservateur, non loin de la plage de Monastério, en train d’examiner un nid d’oiseaux et des poussins de goéland. Cette île est l’habitat de plusieurs espèces d’oiseaux marins et d’oiseaux nicheurs comme les goélands côtiers, les puffins (albatros méditerranéens), mais aussi de rongeurs comme des rats et des lapins. Les rongeurs ravagent les terriers des oiseaux nicheurs, et le tourisme et la surfréquentation du lieu menacent aussi l’écosystème de l’archipel. Alain explique que les visites sont maintenant exceptionnelles, surtout depuis que les Calanques sont devenu parc national.

Jérôme suit Alain vers un petit cabanon : c’est son lieu de travail et aussi parfois son lieu d’habitation ! Jérôme entre et tombe sur ce qui semble être un musée d’objets trouvés… oui, mais pas n’importe lesquels : des déchets que les oiseaux apportent sur l’île et cachent dans leurs nids ! Des bouchons de bouteilles, des petits jouets… c’est « la crèche des souvenirs ».

Le soleil commence à se coucher et Jérôme contemple le paysage en se rappelant des rencontres qu’il a pu faire cette semaine. Malgré le fait qu’il n’y a que le bruit de la mer et des oiseaux, on scanne l’horizon pour trouver un signe de vie… Le soleil tombé, on peut apercevoir au loin de toutes petites lumières qui clignotent : c’est Callelongue.

L’équipe d’échappées belles marseille


Animateur :
Jérôme PITORIN

Réalisateur : Pascal-André VILLA

Ingénieur du son : Siv-An HO

JRI : Sophie VERNET

Assistants : Joan JANNOT
                      Alwin COURCY

Assistantes de rédaction : Fanny OLHATS

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1ère diffusion : 15/06/2013