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Nouveau-Mexique : un décor de cinéma

Résumé

Jérôme début son périple à Albuquerque, cette ville si présente dans les médias. À bord d’une voiture aux proportions XXL, Jérôme se sent à l’aise dans la peau d’un Américain.

En remontant le Pan American Freeway, Scott montre les « Rail Yards » où a été filmé le film Avengers en 2012. Puis sur la Central Avenue, Scott lui montre la façade du Kress Building vu dans la série Breaking Bad, et un dernier tour devant Milton’s Family Restaurant où Richard Gere mangeait des pancakes dans le thriller The Flock.

Jérôme gare la voiture devant l’université du Nouveau-Mexique où Scott a fait ses études. Les étudiants de retour de Spring Break se retrouvent au cœur du campus. Un tour par le ‘food court’ des étudiants, une énorme cantine qui rassemble plusieurs restaurants, pour commander un grand Iced Coffee ‘To Go’, comme dans les séries américaines.

Ils s’installent avec leur boisson fraîche dans la voiture et continuent leur périple dans Albuquerque, qui se transforme progressivement en road trip sur la Route 66.

Albuquerque est en fête et plus précisément sa communauté hispanique. Des danseurs de ‘baile folklorico’ tapent des talons en dansant. C’est ici au Centre National de la Culture hispanique qu’on commémore César Chavez, un syndicaliste paysan américain d’origine mexicaine.

Lupe, dite Lupita, participe en tant que chanteuse et musicienne dans son groupe hispanophone Mala Mena, un groupe composé de 7 femmes. Elle termine sa prestation, et rejoint Jérôme pour continuer la célébration. D’autres animations incluent des lectures de poème en honneur de César Chavez, ainsi qu’un discours offert par le Maire.

Des spécialités mexicaines sont offertes : Jérôme se désaltère avec de la Agua de Jamaica, une eau d’hibiscus, avant de quitter la fête. Il suit Lupe et une autre chanteuse, Teresa, pour aller chez Lupe se préparer pour leur prochaine prestation.

Lupe est fière de montrer à Jérôme sa maison qui, selon elle, ressemble à une pinata mexicaine : du papel picado un peu partout, un autel pour Dia de los Muertos, et des souvenirs de tous ses voyages dans son pays bien aimé. Les deux femmes et Jérôme échangent sur ce que signifie être Mexicaine ou de culture hispanique au Nouveau-Mexique. Teresa participe aussi à l’intégration de la culture hispanique au Nouveau-Mexique, à travers des initiatives avec les jeunes dans les écoles locales.

Sans perdre de temps, elles préparent leurs affaires et se mettent en route pour leur deuxième concert : le lieu, un bar mexicain en centre ville correspond tout à fait à l’ambiance de la journée. C’est la Fiesta ‘toda la noche’ !

Karen et Jérôme avancent prudemment dans les canyons du Kasha Katuwe Tent Rocks, à 7000 ft/2100 m d’altitude, guidés par la lueur de la pleine lune. Le soleil pointe graduellement le bout de son nez et peut être perçu au bout des galeries sinueuses formées par la roche.

Karen connaît ce lieu par cœur et partage avec Jérôme ses recoins préférés. Ils empruntent les trails du Slot Canyon et Cave Loop au bout duquel il y a une petite grotte peu profonde qui a sans doute servi d’abri pour les tribus d’Amérindiens qui occupaient cette terre.

Le soleil est à son zénith, les rayons brillent contre les parois rocheuses, transformant le lieu en four naturel. Karen en profite pour donner à Jérôme quelques conseils pour éviter de se retrouver dans des situations de danger.

Il faut être correctement équipé : porter des chaussures de randonnée, se vêtir d’une tenue adéquate, et avoir un sac plein d’eau et de crème solaire. Le plus grand danger est la déshydratation. Puis il faut suivre les indications au long des sentiers ; se perdre dans le désert peut être propice à des rencontres peu agréables comme des serpents à sonnette.

La randonnée se termine par une courte escalade qui en vaut le coup : en prenant un peu de hauteur, on peut profiter d’une vue d’ensemble des canyons et des roches pointus, un paysage qui rappelle la Cappadoce.

Sur une piste cyclable ombragée, Jérôme pédale tranquillement en direction de la ferme de Linda et Lanny. Attiré par un parfum de chili vert qui grille, Jérôme se dirige instinctivement au Food Truck qui sert des produits frais et locaux aux cyclistes. Aux fourneaux, on rencontre Linda.

Linda est propriétaire du Old Town Farm avec son mari Lanny, et tous les week-ends, ils ouvrent les portent de leur propriété exclusivement aux cyclistes ; cet évènement unique s’appelle « Bike In ».

Outre la cuisine, Linda prépare et remet les paniers de légumes bio aux clients qui viennent récupérer leurs commandes. Des tomates, des salades, des piments et du miel… Tout cela est produit sans pesticide sur leur terrain.

Linda enfile des gants de jardinage et prête une paire à Jérôme. Sous la grande serre, les petites pousses prennent des forces avant d’être plantées sous les bâches. La saison n’ayant pas encore commencé, il y a peu de cultures pour l’instant. Il faut planter les tomates vertes. Jérôme s’applique à planter les pieds de tomates dans les champs aux côtés de Linda et de son jardinier.

Une petite pause se mérite, mais même les douceurs demandent un peu d’effort : Linda sort un chapeau qui pourrait être confondu avec une tenue d’escrime. Il s’agit bien sur d’une tenue protectrice pour l’apiculture. Avec un coup de main délicat, Linda soulève le couvercle d’une des ruches et offre à Jérôme un morceau plein de miel.

Avant de reprendre la route, Linda insiste pour que Jérôme passe la nuit à la ferme. La grande chambre d’amis, aux proportions américaines, offre une vue incroyable sur la ferme. Un décor paisible et naturel, accompagné du chant des oiseaux.

Le train est en gare. Jérôme admire le dessin d’un roadrunner (Géocoucou), un grand oiseau coureur, et l’oiseau emblématique de l’état. Il prend place à bord ; les portes se ferment avec le son du « Meep meep » mythique des dessins animés. Le train quitte la station de Downtown Albuquerque et suit le Rio Grande vers Santa Fe.

Jérôme profite de ce court voyage pour poser quelques questions à son voisin. Jay répond à ses questions concernant la popularité et l’utilité du train qui traverse le Nouveau-Mexique de haut en bas. Reliant les deux plus grandes villes (ABQ et Santa Fe), le train attire environ 4000 personnes par jour et cela depuis sa mise en service en 2006.

Jérôme arrive à destination et suit le conseil de son nouvel ami : il se rend au musée du Tinkertown. Un lieu peu commun avec une entrée composée de roues de vélos, de roues de carrosses, et d’objets en fer forgé. Un grand panneau annonce la couleur « Life is the pursuit of happiness » : la vie est la quête du bonheur.

Carla accueille Jérôme alors qu’elle ajoutait des pièces à sa collection. Elle explique qu’après chaque voyage, elle ramène une petite chose en plus pour embellir le lieu. Cette fois-ci c’était un voyage au Myanmar. Jérôme, un peu surpris par ce lieu, cherche à comprendre pourquoi Carla a décidé de créer ce genre de musée ici.

Carla explique qu’il s’agit en fait d’une continuité des œuvres de son mari décédé. Dans les années 60 et 70, il parcourait les États unis de cirque en cirque avec un musée ambulant dans une caravane, où il exposait ses créations (des sculptures en bois). La collection est devenue si grande, et les curieux étaient de plus en plus nombreux, qu’ils ont décidé d’arrêter de rouler et d’étendre le musée. Depuis le décès de son mari, Carla a pris la relève et est elle-même surprise de la popularité du musée.

La collection est si grande qu’elle s‘étend même jusqu’à la maison de Linda. Un ranch avec quelques chevaux, et à l’intérieur des centaines d’objets qui ont tous une histoire… Après ce retour en enfance, le voyage continue pour Jérôme avec le Rail Runner qui l’emmène jusqu’à Santa Fe.

Dans le Railyard de Santa Fe, les vendeurs et les clients du Farmer’s Market profitent d’une belle journée pour vendre leurs produits bio aux touristes et aux locaux. Jérôme s’approche de Rulan Tangen, danseuse amérindienne locale, qui a pour habitude d’acheter ses produits ici.

Passionnée par la nature, le paysage du Nouveau-Mexique et la production de produits frais et sains, c’est dans cette ville qu’elle trouve son inspiration. Jérôme profite de cette occasion pour déguster le chili : piments mythiques du Nouveau-Mexique, qui a inspiré le mantra de l’état «  Red or Green ? », rouge ou vert. Jérôme opte pour le chili vert, connu pour être plus doux que le chili rouge.

En traversant la Plaza Santa Fe, Jérôme croise les artisans amérindiens qui vendent à même le sol leurs créations. Rulan explique à Jérôme que Santa Fe est une ville d’artiste qui attire de plus en plus de personnes voulant exposer ou vendre leurs œuvres. L’architecture particulière du lieu vaut aussi le coup d’œil. Rien qu’en traversant le downtown de Santa Fe, Rulan montre quelques-uns des monuments les plus connus comme le St Francis Cathedral et le Trading Post, inchangés par les années.

À travers ses oeuvres avec la troupe Dancing Earth, Rulan essaye de donner vie aux paysages et aux histoires des tribus amérindiennes. Elle souhaite montrer à Jérôme un des lieux où elle collabore avec sa costumière et ses élèves pour la conception de ses costumes. Elle enfile rapidement sa tenue, inspirée de ses racines amérindiennes. La costumière ajuste la robe de Rulan et d’une collègue danseuse.

Cette journée, et ces rencontres ont offert tant d’inspiration à Rulan qui souhaite partager cela avec Jérôme et la troupe des danseurs. Dans un grand espace ouvert, entre deux musées, les apprentis de Rulan se mettent en cercle et commencent la répétition par une cérémonie de bénédiction.

Chacun a apporté un objet qui les inspirera aujourd’hui : une plante, une photo, un souvenir… La danse commence en petits groupes individuels, puis petit à petit les danseurs se réunissent et dansent ensemble, partageant leurs inspirations et influences pour créer une histoire commune autour de la nature du Nouveau-Mexique.

L’entrée impressionnante du ranch de Clint Mortenson rappelle un décor de cinéma. Jérôme roule jusqu’au bout de cette allée en passant par l’arène des chevaux, soulevant de la poussière comme dans les westerns.

Il franchit la porte de l’atelier et découvre Clint en train de travailler avec d’autres artisans. Les bruits des outils qui polissent et façonnent l’argent résonnent dans toute la pièce. Clint travaille sur une commande très spéciale : un cowboy de la région qui souhaite une selle sur mesure faite en peau de crocodile, avec des détails en turquoise et une boucle en argent. Clint a l’habitude de travailler sur ce genre de pièce unique, car il est le meilleur dans la région.

Clint montre à Jérôme sa belle propriété avec son arène à chevaux. Grâce à son expérience avec l’entraînement des chevaux, les voisins font souvent appel à lui quand il s’agit de dompter une nouvelle bête.

Clint accueille aujourd’hui un jeune cheval – un peu timide, et très nerveux, Jérôme préfère ne pas trop s’en approcher, mais Clint, sans hésitation, commence la séance de domptage. Un peu de force, quelques gestes bien placés, et un petit secret chuchoté à l’oreille du cheval, et il semble déjà mieux communiquer avec son maître.

Le domptage se fait grâce à beaucoup d’entraînement et beaucoup de patience. Jérôme peut désormais s’en approcher et profite des conseils de Clint pour incarner le rôle d’un véritable cowboy.

Wyatt, son fils de 12 ans, aide Clint à préparer les chevaux pour faire un tour, voir les vieilles façades construites pour le cinéma au EAVES Movie Ranch. Comme dans les films, un virevoltant traverse la plaine alors que les trois hommes arrivent à un endroit désert.

Ici des scènes de western comme Jane Got A Gun (avec Nathalie Portman) et Silverado (avec Kevin Costner) ont été tournées. Grand ami de Clint, et gardien du movie ranch, Tommy, le cowboy à la barbe blanche, sort du saloon. Comme tout cowboy qui entre dans une ville inconnue, un tour dans le saloon s’impose. La visite touche à sa fin, les hommes repartent à dos de leurs chevaux vers l’horizon, au bout du désert.

L’ÉQUIPE d’ÉCHAPPÉES BELLES NOUVEAU MEXIQUE


Animateur :
Jérôme PITORIN

Réalisateur : Vincent CHAFFARD

Ingénieur du son : Cécile FOUCHER

JRI : Mathieu DESPIAU

Assistants : Arthur LAUTERS
                      Jérémi NURENI

Assistante de rédaction : Fanny OLHATS