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Portugal : l’âme à fleur de peau

Résumé

Raphaël arrive peu après Rua do Ataide. Il entre au numéro 7, au Lisb’On Hostel et récupère sa clé à la réception. Depuis la terrasse, la vue sur le Tage est impressionnante. A l’extérieur de l’auberge l’attend Elsa, jeune journaliste de 27 ans, guide dans son temps libre. Venue à Lisbonne pour la danse, elle n’en est jamais repartie.

Ensemble, ils vont jusqu’à la célèbre place du Commerce, reconstruite après le tremblement de terre sur les décombres de l’ancien palais royal… Une statue équestre de Dom Joao 1er siège sur le centre de la place. Ils entament leur balade dans les rues de Lisbonne. Il ne faut jamais oublier de se coller aux murs quand le célèbre tram n° 28 passe dans les ruelles les plus étroites.

Dans le quartier historique de l’Alfama, Elsa lui fait découvrir l’atelier de peintre Rua dos Remedios : originaires de Mongolie ou de Chine, ils réalisent des tableaux à l’huile. Elsa est venue à Lisbonne pour un stage de danse, une passion qu’elle n’a jamais quittée. Elle a récemment appris le forró, une danse brésilienne qui devient populaire à Lisbonne. Elle compte bien montrer à Raphaël ce qu’il en est. Raphaël s’essaie à quelques pas sous le regard de Sofia, la professeur. Le cours se poursuit par un bal animé par Roda de Choro de Lisboa, un petit orchestre.
Sintra est à une demi-heure de Lisbonne. Ses châteaux se découpent dans la lumière du matin. Raphaël aperçoit le palais de Pena depuis la route. Il a rendez-vous avec Antonio Nunes Pereira, directeur du palais et architecte de formation. Il supervise les travaux de restauration : le grand hall est en cours de restauration, ainsi que le cabinet de la reine, dont les peintures sont en train d’être refaites.

A l’heure où les touristes commencent à arriver, Antonio et Raphaël se dirigent dans les coulisses du palais, et notamment dans la clock tower, un endroit plus isolé où il vient se ressourcer quand il se sent stressé ou déprimé – « ce qui arrive régulièrement ! », lance-t-il un brin fataliste.

Antonio fait ensuite découvrir à Raphaël les jardins d’un autre palais, la Quinta de Regaleira, où ils descendent par un escalier en colimaçon dans un puits impressionnant de 27 mètres. Des profondeurs aux hauteurs de Sintra : l’autre balade que suggère Antonio est le long d’un ancien chemin de garde au château des Maures, plus ancien. Les ruines rappellent le passé médiéval de la cité.
Raphaël roule en direction de Azeitao, une petite ville célèbre pour ses domaines viticoles. Les montagnes du parc de l’Arrabida se découpent dans le ciel du matin. Il rencontre César Medalha dans le domaine de Bacalhôa. Cet avocat à la ville, navigateur dans son temps libre, est un amoureux de la région. Ils se baladent en admirant les jardins arrangés. Le propriétaire les invite à goûter le vin.

César propose à Raphaël de redescendre vers Sesimbra. Située au bas de la Serra da Arrabida, Sesimbra est depuis le XVe siècle un port de pêche actif. Raphaël découvre la ville à travers les yeux de César, qui y a grandi. La ville est un ancien fief des marins qui partirent pour les grandes découvertes portugaises : la Fortaleza de São Tiago fut d’ailleurs construite pour protéger Sesimbra des pirates. César montre à Raphaël son voilier pour une virée en mer.

Raphaël, César et son associé naviguent le long de la côte Arrábida, dont les falaises et l’eau claire rappelleraient presque les calanques de Marseille. Raphaël s’essaie à la barre. Ils accostent peu après dans une petite crique cachée vers Portinha da Arrábida. Avant de rentrer, ils font un détour par Cabo Espichel, la pointe ouest de Sesimbra.

Ils décident de terminer leur journée ensemble par un dîner convivial sur le port… César emmène Raphaël déguster une sardine grillée dans un petit restaurant couru des habitués.
Raphaël fait route vers Grândola et découvre peu après le domaine de la famille Dias, une propriété vieille de cinq générations. Luis accueille Raphaël et lui fait visiter les jolies habitations qu’il a construites. L’une d’elles sera sa chambre le temps de son séjour. Au petit matin, dès 7 h 30, Raphaël rejoint Luis et les tiradores, les saisonniers qui viennent couper l’écorce des chênes lièges, à la hache.

Le Portugal est le premier producteur mondial de liège, responsable de 50 à 60 % de la production mondiale. Au début de l’été, il faut récupérer le liège – seule l’écorce du liège est retirée – et le stocker en vue de le livrer puis de le transformer dans les usines du nord du Portugal. Un des tiradores explique à Raphaël sa technique et le laisse essayer. La journée de Luis est longue. Non seulement il faut superviser les tiradores, mais il faut également gérer la ferme – traiter les oliviers, nourrir les brebis…
Seixal est séparé de Lisbonne par le Tage. De nombreux Lisboètes empruntent régulièrement les ferries pour se rendre sur les villes « de l’autre côté ». Seixal est l’une d’elle. Raphaël est attendu sur le quai par José Manuel Antunes, de l’Associaçao Democratica Uniao Seixalense, une des associations les plus actives de la petite ville. José Manuel, 57 ans, est en pleine préparation de la fête du soir.

Tout le petit port est en effervescence en prévision de la procession du soir. Une odeur de sardines se diffuse dans les rues… Le soir même, c’est la São Pedro, une des trois fêtes des saints populaires célébrées au début de l’été au Portugal. A 18 h, un cortège d’habitants, de musiciens et de visiteurs entament une procession depuis l’église jusqu’au port, en passant par le centre ancien. Un prêtre entame la bénédiction des bateaux avant que la fête envahisse les rues… jusque tard dans la nuit.

L’équipe d’échappées belles portugal


Animateur :
Raphaël DE CASABIANCA

Réalisateur : Laurent LICHTENSZTAJN

Ingénieur du son : Gilles ARISTIZABAL

JRI : Aurélia MICHON

Assistants : Patrick LEFRERE
                      Julien MAS

Assistante de rédaction : Lisa DELAHAIS

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1ère diffusion : 14/09/2013