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Signatures – Arnaud Donckele

Résumé

Le repas gastronomique français est entré au patrimoine mondial immatériel de l’Humanité de l’Unesco en 2012 comme le personnage incarnant au mieux la France pour son art de vivre, sa créativité, son goût du beau et du bon. A ce titre, Curnonsky et Vatel, les Molières de nos plus grands chefs étoilés en la matière, peuvent recevoir la grâce des gastronomes pour avoir su ouvrir ce grande livre de la Cuisine française pour que d’autres, par leur Signature, l’enrichisse de nouvelles oeuvres d’art. Car la collectionSignatures de Stéphane Krausz s’ouvrira d’abord comme un livre d’art dédié à la création de la Haute Gastronomie la plus féconde et intemporelle. A contretemps donc de cette mode des programmes de cuisine avec recettes dosées, millimétrées pour fiche technique…. Pas étonnant que Stéphane ait goût à cette alchimie des sens, lui qui réalise toujours ses films comme des opus destinés à ouvrir nos émotions à une expérience de vie, qu’elle soit celle de la naissance, de la lutte pour la vie. Cette collection au plus près de ces grands artistes du XXIe siècle sera donc une polyphonie de couleurs, de sons, de silences méditatifs, où l’on comprendra ce qui se joue dans cet atelier d’artiste si particulier.

Cette collection sera plus qu’un hommage aux Grands Chefs. Elle sera leur « Terre Humaine ». N’oublions pas que le repas gastronomique des Français s’inscrit dans les moments de vie les plus importants, naissance, mariage, anniversaire, succès et retrouvailles. Toujours festif avec des convives invités à vivre l’expérience de l’art du « bien manger » et du « bien boire », autour d’une partition quasi immuable qu’est cette mise en scène des 5 sens au service d’un chef d’oeuvre culinaire et qui se nomment menu, décoration florale, arts de la table, rituels de présentation. Bref, Stéphane Krausz  nous ouvre là le chemin d’une fantastique anthologie.

Un plat Signature témoigne indiscutablement d’une philosophie de l’existence pour celui qui le crée. Arnaud Donckele apparait bien filigrane de cette approche.

Plage de la Bouillabaisse, un serveur, une cloche à la main, sort des cuisines et traverse « la Vague d’Or », le restaurant gastronomique de l’hôtel de luxe de « La Résidence de la Pinède », une magnifique demeure avec vue sur le plus célèbre golfe de la Grande Bleue.

Sous une tignasse blonde de normand, l’homme aux traits tirés s’est rallié aux valeurs de la Méditerranée et de la Provence. Une barbichette dorée et des lunettes rectangulaires  sont les signes reconnaissables du benjamin des tri–étoilés français, tout juste 39 ans cette année. Ce chef discret, qui n’ouvre qu’avec parcimonie sa porte,  nous accueille.

Arnaud Donckele, ce grand perfectionniste, refuse de faire subir à sa brigade le stress qui l’a tant fait souffrir chez « l’un de ses mentors », Alain Ducasse où il a fait une partie de sa formation . Le complice d’Arnaud, son malicieux, directeur de salle, Thierry Di Tullio, vante les créations subtiles de ce technicien inspiré qui harmonise avec une science rare, les plats d’antan et les saveurs d’aujourd’hui. Aujourd’hui, il va se livrer à une expérience inédite de saveurs, avec un farandole de ravioles de cousteline habillées de légumes en fleurs. Un véritable tableau à la Boticelli…

 

Réalisateur : Stéphane Krausz

Co production : Bo Travail !  / OVNI Films

Diffusion : Cuisine +

Durée : 44 mn